Top 10 des différences guyanaises (quand on vient de métropole)

On vous présente les 10 plus importantes différences de la Guyane par rapport à la métropole. Certaines sont étonnantes !
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Puisque c’est la mode chez les blogueurs de faire des top-quelque chose, à notre tour donc de nous lancer avec un peu de retard dans l’exercice. Et quoi de mieux pour commencer que de faire le top 10 des choses que vous ne trouverez pas en Guyane si vous venez de métropole !

Coucher de Soleil
Coucher de Soleil sur le Larivot

1/ Les saisons

On en a déjà parlé mais de par sa situation géographique proche de l’équateur, la Guyane ne connaît que deux types de saisons: la saison sèche et la saison des pluies. Fini donc l’alternance habituelle du printemps, été, automne, hiver. Et puis, les jours ne varient pas ou très peu, à 6h30 le soleil se lève et à 18h30 nous avons droit à son coucher et ceci tout au long de l’année. De quoi regretter les longues soirées d’été quand le soleil se couche à 22h mais paradoxalement pas les courtes journées d’hiver.

2/ Le froid

Le climat tropical humide de la Guyane lui garantit une température annuelle moyenne de 26°C. Les pulls et autres vêtements de mauvaise augure sont ainsi remisés au fond du placard ou lorsque la climatisation est trop forte. Attention, on peut tout de même frissonner quand la température approche dangereusement des 22°C.

3/ Les montagnes

La foret amazonienne n’est pas plate, elle est juste vallonnée et il est rare de pouvoir la dominer pour avoir un point de vue. Le point culminant de la Guyane est la montagne Bellevue de l’Inini à 851m au dessus du niveau de la mer. Et de toutes façons, c’est tellement paumé, perdu au milieu de la forêt, qu’il y a de fortes chances pour que vous ne la voyez jamais. Donc autant faire une croix sur les montagnes.

C'est un peu plat...
Route de Kaw

4/ Des fruits « classiques »

Ce qui fait le bonheur des uns, fait le malheur des autres et un fort ensoleillement, des précipitations importantes ne sont pas pour plaire à tous les fruits fragiles de nos régions. Ainsi, sont donc absents des étals guyanais : Fraises, Cerises, Pommes, Poires, Abricots, Pêches, Framboises, Mûres, Raisins. Mais toujours disponibles par avion à la grande surface du coin et à des prix défiants toute concurrence (ironie).

5/ Les autoroutes

450km de routes nationales et deux directions : soit vert l’Ouest et Saint Laurent du Maroni, soit vers l’Est et Saint-Georges de l’Oiapoque. Pour un territoire qui équivaut à 1/5 de la superficie métropolitaine, ça vous laisse imaginer l’emprise de la forêt sur le paysage et le confinement dans lequel nous nous trouvons. Oublié donc le 130km/h, si vous voulez conduire dans la légalité, il ne vous faudra pas dépasser le 90km/h.

6/ Le train

Puisque les infrastructures routières ne sont pas très développées, il eut été bizarre qu’il n’en soit pas de même pour le transport ferroviaire. 0Km de voie ferrée en Guyane.
Ce n’a pas été toujours vrai puisque à l’époque du Bagne, il y avait des trains pour acheminer par exemple les gardiens de Saint-Laurent du Maroni à Saint-Jean. Mais pour les ferroviphiles qui viendraient en vacances en Guyane, sachez qu’il y a qu’en même deux petits trains touristiques, un à Cayenne et l’autre à Saint-Laurent.

7/ La TVA

Et oui, il n’y a pas de TVA en Guyane (ni à Mayotte d’ailleurs) ! Afin de combler un retard de développement, la TVA est temporairement suspendue en Guyane. Enfin le temporaire a vocation à s’éterniser puisqu’elle est suspendue depuis 1954 soit la date de la création de cet impôt. Elle est “remplacée” par l’octroi de mer (15%) qui taxe tous les produits importés. Si la différence pour le consommateur et sur le prix final est minime, la différence provient surtout du circuit qu’emprunte l’argent ainsi récoltée. En temps normal l’impôt va dans les caisses de l’État pour ensuite être redistribué aux différentes collectivités tandis qu’avec l’octroi de mer, l’argent va directement dans la trésorerie du Conseil Régional.

prix_livre8/ Le prix unique du livre

La loi de 1981 prévoyait le cas particulier des DOM et notamment du surcoût lié à l’éloignement et au transport qui réduirait les marges des libraires. Ainsi les préfets des DOM fixent un coefficient de majoration qui s’applique aux livres, et aujourd’hui il est de 15 %. Un livre achetait en Guyane coûte 15 % plus cher qu’un livre acheté en métropole.

9/ Un permis de chasse

Je ne suis pas arrivé à trouver le pourquoi du comment mais quoiqu’il en soit, il n’y a pas de permis de chasse en Guyane. Il suffit d’acheter un fusil et de partir en foret si vous voulez chasser toute l’année, de jour comme de nuit, en voiture, en quad ou tout simplement à pied.
Et puis, les 12 gardes de l’ONCFS doivent se sentir bien seul lorsqu’il faut patrouiller sur un territoire grand comme le Portugal pour arrêter les braconniers.

10/ La séparation de l’église et de l’état

Eglise de roura
Eglise de roura

Et le plus étonnant pour la fin. Ici, les prêtres sont fonctionnaires, de grade B pour les curés et de grade A pour l’évêque, payés par le conseil général. Un imbroglio juridique et une histoire de rendez-vous manqués. En gros, la Guyane n’a jamais appliqué le Concordat de 1801 vu que c’était une terre de mission et avait donc le statut de préfecture apostolitique (et non pas de diocèse, condition sine qua non pour appliquer la loi de 1905 de séparation de l’Etat et de l ‘Eglise). En 1946, quand la Guyane devient un département français à part entière, les décrets qui doivent appliquer la loi 1905 ne sont pris afin de ne pas faire fuir les missionnaires catholiques et assurer une présence française.
Au mois de Mai de cette année, le Conseil Général de Guyane a décidé de mettre fin à ses privilèges mais le Tribunal de Grande Instance, saisi en référé, lui a ordonné de recommencer à payer les salaires (1,1millions d’euro/an tout de même pour 26 prêtres et 1 évêque). Le débat est en tout cas (re)lancé dans la société guyanaise.

Alors, est-ce que ce petit classement vous donne envie de découvrir la Guyane ? Qu’est-ce qui vous surprend le plus ?

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6 comments
  1. Merci pour cet article intéressant

    Au moins un point commun avec le Belgique: le vallonnement et l’absence de Montagne. Quant aux autoroutes, on en a beaucoup mais vu leur état, ça revient peut être au même que la Guyanne ;-))

    Fanny-Pomme

  2. Salut vous trois.
    A Pompi je crois, alors Salut à vous cinq!
    Toujours passionnant et pédagogique;
    Ces curés, quand même…
    “kalua”: Je croyais que le Mastrou avait brûlé (en fait la gare)?
    Alors Quid?
    Bises
    JPGB

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