Voyager “autrement”, voilà une belle promesse. Nous aurions pu tout aussi bien dire “Un autre voyage est possible”.
Ci-dessous, quelques idées, quelques actions que nous nous efforçons de suivre pour que notre discours soit en phase avec notre comportement!
– Diminuer nos émissions de carbone:
Pour se faire, nous avons pensé notre itinéraire de manière à prendre l’avion le moins de fois possible. Au final, nous en sommes aujourd’hui à 3 vols (1/ Santiago du Chili – Sydney, 2/ Sydney – Singapour, 3/ Bangkok-Calcutta). La première partie de l’itinéraire se fera en cargo: Anvers – Dakar puis Dakar – Buenos Aires.
Pour le premier vol, nous n’avons pas réussi à trouver de bateau pour passer de l’Amérique du Sud à l’Asie. Le vol Bangkok – Calcutta est lui justifié par des raisons géopolitiques: la Birmanie n’acceptant pas d’étrangers à ses frontières terrestres.
En Amérique du Sud, nous ferons donc confiance aux réseaux de bus locaux. Pour l’Asie, notre préférence ira au train et nous espérons bien pouvoir rejoindre Paris depuis Lhassa par le plus haut train du monde puis par le transsibérien.
Ne pas prendre l’avion, c’est aussi pour nous l’occasion de prendre notre temps, et prendre la pleine mesure des distances qui séparent les Hommes. Nous avons trop l’habitude de l’avion qui est un formidable outil d’abolition des distances. Si pour des vacances de deux semaines, il est difficile de passer outre ce moyen de transport lorsque nous voyageons une année, nous n’avons plu cette excuse. Le Temps est le véritable luxe du XXIème siècle.
– Réduire nos déchets:
Par exemple, nous avons investi dans un filtre à eau pour réduire au maximum la consommation de bouteilles en plastiques en particulier au Sénégal où malheureusement le ramassage des déchets est quasiment inexistant sans parler de leurs traitements. Également, nous refusons presque systématiquement les sachets plastiques dans les magasins. Dans la mesure du possible, nous choisissons des produits avec le moins d’emballage possible (privilégier les produits à la coupe, etc.)
– Respecter les us et coutumes des populations locales:
Il s’agit tout simplement d’être discret, de s’habiller de façon décente, de se renseigner sur les us et coutumes pour ne pas manquer de respect de façon involontaire.
– Ne pas participer à la folklorisation des peuples autochtones ni à la marchandisation de leur culture :
Nous avons été confronté à ce phénomène au Lac Titicaca, côté péruvien. Là-bas pour des raisons de marketing touristique, il y a des personnes qui vivent sur des îles flottantes sans eau potable ni électricité ! Sur le continent, les habitants qui sont en relation avec les touristes s’habillent de façon traditionnelle alors que les autres non ! Comment faire pour éviter cela ? Peut-être tout simplement le faire comprendre aux agences de voyage, ne pas se précipiter pour prendre en photos les habitants « déguisés » ou ne pas s’y rendre ???
– Faire que nos dépenses quotidiennes profitent au mieux aux populations locales :
Dans de nombreux endroits touristiques, les populations locales ne sont pas toujours les premiers bénéficiaires des mannes financières que peut représenter le tourisme. Nous l’avons beaucoup vu au Sénégal par exemple, où l’investissement de départ pour créer et gérer un hôtel est beaucoup trop important pour la majorité de la population locale. Même si, dans la majorité des cas, les employés sont des « locaux », les bénéfices de l’entreprise ne sont pas redistribués dans le pays-même. Dans la mesure du possible, nous avons opté pour dormir dans des hôtels tenus par des locaux, chez l’habitant ou dans des hôtels communautaires en demandant toujours qui est le propriétaire de l’établissement. Également, demander une facture nous assure que l’entreprise paye ses impôts, même si c’est mission impossible au niveau des chambres chez l’habitant.
Pour ce qui est de notre alimentation, nous n’avons pas pu toujours manger au restaurant (en particulier en Argentine et au Chili), mais avons toujours fait attention à consommer des produits locaux du marché ou manufacturé dans le pays.
– Communiquer et partager:
Car d’une part, nous ne détenons pas la vérité absolue, et que nous sommes en quête perpétuelle pour améliorer notre comportement et sommes donc ouverts aux conseils et critiques d’autres personnes plus éclairées.
– Et donner un sens au voyage:
Il ne s’agit pas pour nous de consommer des paysages, d’accumuler des visites dans le plus de pays possibles (non nous ne voulons pas intégrer le traveller century club!), mais bien apprendre des autres, partager des expériences intéressantes et s’enrichir humainement et professionnellement.