La loterie des hôtels en voyage

Lorsque l’on voyage avec ses parents, on a envie de faire des efforts dans le choix de son logement.
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Notre hôtel à Urubamba
Notre hôtel d’Urubamba

Lorsque l’on voyage avec ses parents, on a envie de faire des efforts dans le choix de son logement.

En temps normal, on n’hésite pas à suivre les rabatteurs dans les terminaux de bus ou l’on choisit systématiquement les hôtels bons marché dans les pages des guides de voyage ou encore l’un d’entre nous se dévoue pour aller dénicher la perle rare tandis que l’autre garde patiemment les bagages.

Salle de bain partagée, sans eau chaude, chambre sans fenêtre, à la taille d’un mouchoir de poche, froide ou humide, literie trop dure ou trop molle ou ayant conservé la forme du voyageur nous ayant précédé, couvertures en laine qui sentent le renfermé ou draps à la propreté pas très nette, tout cela nous importe peu.

Cependant la visite de ces invités de marque nous oblige à revoir notre stratégie. Mais ce n’est pas si simple!

Quand les parents sont là, pas question de perdre du temps à la recherche d’un logement décent au regard de la durée de leur séjour. On décide alors de réserver toutes les nuits d’hôtels à partir des conseils d’un guide de voyage. Et si jamais l’hôtel ne plait pas? Comment va-t-on faire? Il est compliqué de décliner une offre d’hébergement sans y laisser quelques arrhes. Et en période de vacances des européens, les autres hôtels risquent d’être complets?

Le patio de l'hôtel d'Ollanta

Nous voilà à stresser alors que cela ne nous était pas arrivé depuis longtemps!

Il y a les coups de coeur des guides qui vous décrivent des petits coins de paradis qui se révèlent être quelque peu défraichis et aux relents d’un âge d’or à jamais révolu. Leur propriétaire, avec leurs sourires fuyants et leurs gestes soi-disant commerciaux (“vous prendrez bien un petit digestif à la fin du repas”), nous manifeste leur caractère diabolique en nous présentant une addition salée!

Il y a les hôtels à l’abri des bruits de la rue, dans un patio charmant et à l’architecture coloniale, mais avec une discothèque qui a ouvert  ses portes à peine deux mois avant votre arrivée…

La vue depuis l'hôtel de Pisac

Il y a les hôtels de catégorie moyenne, qui sachant s’adresser à une clientèle aisée, s’essayent à vous titiller la fibre écologique qui dort en vous en vous incitant, par exemple, à ne pas acheter de bouteilles en plastique, tout en vous proposant votre recharge d’eau à un prix trois plus élevé que sur le marché!

Il y a les hôtels qui ne proposent le petit-déjeuner qu’entre 4h et 8h du matin, non sans déplaire à certains pour qui “le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt”.

Il y a les hôtels dont l’odeur d’égout des toilettes s’immisce partout dans votre chambre, pourtant douillette et coquette.

Enfin, c’est la catastrophe! Le seul hôtel que l’on a réservé sur les conseils d’un rabatteur rassemblent tous les inconvénients : sans fenêtre, poussiéreux, draps sales… Pas question de gâcher les deux dernières nuits du séjour! On s’en va, à peine après avoir posé les valises! Après d’âpres négociations, on arrive à récupérer l’argent d’une des deux chambres.

Nous enfreignons alors la règle “number one”: prendre le temps de chercher un hôtel plus confortable. C’est finalement ce qu’il y a de plus raisonnable…

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