Au coeur de l’Amazonie

3 Shares
3
0
0

La récente actualité brésilienne nous a amenés à nous replonger dans nos souvenirs sud-américains. Il y a plus d’un an de cela, quand nous vivions encore en Guyane, nous avons eu la chance d’aller passer nos vacances au Brésil.  Nous avions décidé cette fois-ci de délaisser la côte et de nous enfoncer au cœur de la foret amazonienne pour poser nos valises à Manaus. Cette ville de deux millions d’habitants, perdue dans la jungle tropicale a la particularité de n’avoir qu’une seule route pour y accéder. Et encore, il s’agit d’une route à laquelle on ne peut accorder sa totale confiance puisqu’elle ne relie pas Manaus au reste du territoire mais elle fait cap vers le nord et la frontière avec le Venezuela. Et malgré ce relatif isolement, Manaus est un véritable carrefour, carrefour de culture, avec les cultures amérindienne, européenne, brésilienne qui s’y côtoient, carrefour commercial avec les usines de cette zone franche qui expédient leur production par cargo dans le reste du pays, carrefour aquatique puisque les eaux noires du Rio Négro y rencontrent celles blanches qui descendent des Andes du Rio Solimoes. A cet endroit, le fleuve, encore très large alors que nous trouvons à plus de 1500km de son embouchure, est plus fréquenté qu’une autoroute !  Des portes-conteneurs mouillent au large de la ville, des bateaux de passagers sillonnent le fleuve depuis Bélem jusqu’à l’autre côté des frontières péruviennes et colombiennes, des bateaux-bus desservent les villages aux alentours, des particuliers viennent en ville à bord de leur embarcation personnelle et enfin, des touristes affrètent des bateaux pour passer quelques jours en Amazonie. Le ballet des embarcations sur l’eau a quelque chose d’enivrant et surtout n’est que le reflet de l’importance que revêt le fleuve dans la vie des habitants.

fleuve de deux couleurs différentes avec une vraie démarcation entre les deux couleurs
Le partage des eaux entre le Rio Negro et le Rio Solimoes

Manaus est une ville relativement “nouvelle”, il y a 150 ans de cela ce n’était qu’un village au milieu de la forêt mais les européens d’alors eurent la lubie du pneu et pour combler leur fantaisie,  ils eurent besoin de latex, beaucoup de latex. C’est ainsi que le village se lança dans la récolte du latex et s’enrichit de manière totalement irrationnelle. L’argent coulait à flot sans doute avec le même débit que l’Amazone puisque  le Brésil avait le monopole du latex à l’époque et la légende veut que les plus riches négociants, les fameux barons du caoutchouc envoyaient laver leur linge en Europe ! Malheureusement, dès 1910, les cours du latex s’effondrent, avec pour conséquence immédiate de mettre un terme à la folie ambiante.

habitat insalubre
Vue de la ville de Manaus depuis le fleuve

De cette époque, Manaus a conservé ses plus beaux édifices avec pour porte-étendard de cette période d’opulence, le Teatro Amazonas qui trône au centre de la ville, facilement reconnaissable à son toit de tuiles vernissées (comme en Bourgogne !) aux couleurs du drapeau du Brésil (pas comme en Bourgogne!). La ville est marquée dans ses pierres par cette richesse et cette insouciance perdues.  Il s’y dégage un parfum de vieille gloire fanée, mais l’oeil du voyageur peut-être attiré à n’importe quel moment par un témoignage du passé qui ressurgit inopinément. Manaus aurait pu péricliter dans une relative ignorance engourdie par la moiteur de l’Amazonie mais le gouvernement brésilien en a décidé autrement en en faisant une zone franche pour attirer les industries. La recette a tellement bien fonctionné qu’aujourd’hui Manaus est le troisième pôle industriel du pays !

un arc-en-ciel au dessus de la ville
Vue de Manaus depuis le fleuve

Nous avons passé plusieurs jours à Manaus, et la ville ne manque pas d’intérêt comme nous le découvrirons dans les prochains articles. Mais le principal atout de la capitale de l’état de l’Amazonas est d’être une porte d’entrée pour l’Amazonie ! Nous en avons profité pour partir quelques jours en bateau pour découvrir la vie sur le fleuve. Ce type de voyage n’est pas de tout repos et même si ce n’est pas la grande aventure, il comporte quelques risques, que ce soit au niveau des bébêtes rencontrées dans la jungle, ou tout simplement des risques de chutes sur le sol détrempé de la forêt ou à chaque débarquement/embarquement. Pour envisager son voyage au Brésil de manière la plus sereine possible, il est important de souscrire à une assurance de voyage avec une couverture optimale des risques. Allianz Travel vous assure toute l’année pour tous vos voyages, par exemple. Le risque existe en voyage il ne faut pas le nier et d’ailleurs lors de notre première étape de notre croisière sur l’Amazone, nous avons eu beaucoup de chance de ne pas connaitre une situation dramatique. Nous avons fait une halte pour aller admirer les nénuphars géants, particulièrement connus dans la région. Le sentier serpentait à travers les arbres, plusieurs mètres au dessus du sol sur une passerelle en bois. A un moment donné, il nous a fallu enjamber un arbre qui était tombé sur le ponton. Il se trouve que cette chute d’arbre avait fragilisé la passerelle et celle-ci s’est effondrée quelques minutes après notre passage dans un grand craquement qui réveilla la forêt. Nous en avons été quittes pour rentrer au bateau en pataugeant dans la vase du sous-bois tout en se faisant dévorer par une horde de moustiques affamés ! Mais ce petit désagrément n’entacha en rien notre enthousiasme pour découvrir le bassin amazonien.

Connaissez-vous Manaus ? Ou l’Amazonie ? Est-ce une région qui vous attire ?

Article rédigé en partenariat avec Allianz Travel

Un étal du marché de Manaus, avec des bouteilles en premier plan
Le marché de Manaus
3 Shares
4 comments
  1. C’est une région qui m’a toujours attiré, mais pas pou un voyage de deux semaines. Malheureusement, prendre un mois ou plus de congés est devenu impossible avec le temps, c’est bien dommage. Heureusement, Internet nous permet aujourd’hui d’en savoir plus, de profiter au travers des voyages des autres etc. Il y a 20 ans nous avions les magazines Geo et les livres à la bibliothèques seulement. Si on avait eu Internet à cette époque, je pense que j’aurai fini par prévoir ce voyage !
    Marc Articles récents..Top 5 des hôtels à Annecy

  2. Je reprends votre expression… cest l’Amazonie en France ! D’ailleurs, lorsque je m’y suis rendue, j’ai appris un “fun fact” : la plus longue frontière terrestre de la France est avec… le Brésil ! Une colle à poser à votre prochain diner 😉 merci les globe trotters!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

CommentLuv badge

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

You May Also Like