Le zoo de Guyane

Le zoo, l’unique seule chance d’apercevoir la faune de Guyane

Le zoo de Guyane est une vitrine extrêmement intéressante de toute la faune présente sur le territoire. A à peine 30 minutes en voiture depuis Cayenne, on a la chance de pouvoir observer la plupart des espèces qui vivent en Amazonie ou en savane. Car, même pour les plus assidus des séjours en forêts, il est très rare de pouvoir croiser ces animaux. Ce qui est peut-être mieux ainsi !

le plus gros rongeur : le cabiai

Le zoo est extrêmement bien entretenu, les cages sont impeccables. Les animaux semblent bien lotis (contrairement à celui de Paramaribo !). Les espaces verts sont agrémentés de plantes en tout genre où de nombreux papillons viennent se délecter. Le parcours pédestre est très bien tracé et bétonné. Le sentier est majoritairement ombragé, ce qui protège à la fois du soleil et de la pluie ! En effet, il existe une malédiction de la pluie au-dessus zoo de Montsinéry. A chaque fois que nous nous y rendons, nous finissons la visite au pas de course et trempé jusqu’aux os ! Heureusement, le parcours est aussi parsemé de petits carbets permettant de s’abriter. Mais, en général, on n’a pas la patience d’attendre que la pluie s’arrête…

Toucan

Il faut compter, à minima, deux heures de balade, qui alterne observation des animaux et sentier botanique dans la forêt. Le zoo donne ainsi un bon aperçu de la flore des sous-bois. De très beaux spécimens d’arbres sont visibles (essentiellement des palmiers, qui sont, en fait, des plantes). A mi-parcours, une virée sur la « canopée » est possible. Véritablement, il s’agit de ponts suspendus installés à mi-hauteur d’arbre, qui permettent de changer de point de vue sur la foret. Elle est justement inondée à ce passage et il n’est pas rare d’y voir un martin pêcheur exerçant ses techniques de pêche.

La balade alterne sentier botanique et observation des animaux

Se rendre dès l’ouverture du zoo (à 9h30) augmente les chances d’apercevoir les animaux, dont l’immensité de certaines cages offre la possibilité de s’extraire du regard intrusif des visiteurs. Nous avons été ravis de pouvoir apercevoir des caïmans se reposer sous un arbre. En temps normal, nous avons déjà de la chance si nous arrivons à apercevoir leurs yeux hors de la mare, à l’eau tellement trouble qu’elle les rend totalement invisible! Les chiens bois, d’habitude à l’abri dans leur terrier, étaient en train de jouer juste devant notre nez. Le jaguar, théoriquement déjà en train de roupiller, était en pleine toilette, ou enfin, nous avons pu échanger des regards avec le puma, normalement imperceptible dans son bosquet.

le jaguar reste à l’ombre

Nous aimons particulièrement l’impressionnante volière, où des perruches peu farouches n’hésitent pas à se poser sur les personnes qui auront la délicatesse de leur proposer du bon nectar de fruit ! Nous restons sans voix devant les cages minuscules des serpents qui, malgré tout, savent parfaitement se cacher. Nous n’osons imaginer le nombre de fois où nous les avons croisés sur les sentiers de randonnée autour de Cayenne, sans s’en apercevoir ! Nous restons bouche bée devant l’altière chouette harpie, impassible sous la pluie battante. Quand elle se décide à crier ou à se déplacer, elle arrive à nous effrayer malgré l’épaisse vitre qui nous sépare d’elle. La beauté du plumage des aras nous époustoufle, mais ils nous agacent vite avec leurs chants graves et roques, de vraies pipelettes ! Des singes hurleurs, nous ne verrons que leurs mines tristounettes et leurs célèbres cris demeureront un mystère.

La beauté des plumes du ara

Comme la pluie s’abat sur nous systématiquement au niveau des singes, nous avons peu souvent l’occasion de vérifier leur agilité. Par tous les temps, nous arriverons toujours à voir les ouistitis, qui sont décidément trop curieux ! Enfin, l’énigme du coq de roche est enfin résolue ! Jusqu’à présent il n’y avait qu’une femelle, qui, n’ayant pas le plumage orange du mâle, était difficilement visible dans sa cage. D’autant plus que son installation reproduisait l’environnement d’une grotte, dans lequel vit normalement cette espèce d’oiseau. Un mâle a récemment été introduit et, avec sa couleur vive, il n’est pas possible de le rater !

le chien bois ne dort pas!

Informations pratiques

Le zoo est ouvert toute l’année (y compris les jours fériés) de 9h30 à 17h30. Le tarif est assez élevé (16,50 €), mais vu la qualité des installations, le prix est totalement mérité. Il est possible, pour le même montant, d’acheter un abonnement annuel, ce qui est recommandé, car on ne se lasse pas de s’y balader !

Il n’y a pas de restauration sur place, mais un camion à la sortie du zoo propose en-cas et boissons. Sinon, il est toujours possible de pique-niquer à la crique Patate, juste en face du zoo, mais, en général, il faut s’y rendre tôt pour avoir la chance de se poser sur les tables de pique-niques. Sinon, il y a la « mangrove » qui propose des installations payantes au bord d’une crique (nous n’avons pas encore testé).

Il est rare de voir le caïman hors de l’eau