Interview de voyageurs: Aurélie et Benoît de “smiling around the world”

Nous testons une nouvelle rubrique sur notre site, celle d’interview d’autres voyageurs! Aurélie et Benoît ont attisé notre curiosité (et envie!) car, après un premier tour du monde en 2011-2012, ils sont repartis sur les routes pour un deuxième voyage au long cours de 8 mois. Du coup, on a eu envie de les interroger!

Et leurs réponses nous ont donné pleins d’idées!

Bonjour Aurélie et Benoît, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Nous sommes un couple de trentenaires parisiens qui adorons voyager. Je (Aurélie) suis tombée très petite dans la marmite, et j’ai contaminé Benoît ! Nos voyages sont la soupape qui nous permettent de décompresser dans un quotidien souvent bien chargé!

Voici Aurélie et Benoit!

Pourquoi avoir choisi de repartir au long cours ?

Nous avons beaucoup apprécié la liberté procurée par notre premier voyage au long cours (11 mois de voyage entre Asie, Océanie et Amérique du Sud en 2011-2012), et nous y avons totalement pris goût. Dès le début de ce premier tour du monde j’ai su que je repartirai. Pour Benoît ça a pris un peu plus de temps… Mais peu de temps après notre retour, il a été clair pour tous les deux que nous allions repartir.

Trois ans après votre premier tour du monde, comment avez-vous pu repartir ? Quels ont été vos choix sur le plan professionnel, matériel (déménagement ou pas, etc.) et financier ?

Nous sommes donc repartis trois ans après notre retour pour 8 mois sur la route. Il a tout d’abord fallu remettre des sous de côté… Nous avons pris l’habitude depuis le premier tour du monde de limiter nos dépenses au quotidien, et pour ce deuxième grand voyage nous avons continué sur cette lancée. Nous essayons de limiter le plus possible les « petites dépenses traîtres » du quotidien.

La seule chose sur laquelle nous n’arrivons pas à nous priver, ce sont les voyages ! Disons qu’on a essayé un moment, mais on n’a pas tenu longtemps ! Par contre nous essayons d’optimiser les coûts au maximum (billets prem’s, usage intensif des comparateurs de voyages, etc.).

Harbin, Chine, festival de neige et de glace (janvier 2016)

Côté professionnel, Benoît a négocié un congé sans solde avec son patron. Il récupèrera donc son poste dès notre retour. En ce qui me concerne je suis entre deux jobs et je devrai chercher du travail en rentrant.

Est-ce que ce deuxième voyage au long cours s’est préparé de la même façon que le premier (choix de l’itinéraire, documentation sur les pays, équipement, santé, etc.) ? Quelles sont les différences et pourquoi ?

Pas tout à fait. Pour notre premier voyage on était sûr de vouloir faire un tour du monde, c’est vraiment ce qui nous faisait rêver… Là nous avons longtemps hésité entre repartir en tour du monde ou se concentrer sur un continent, puis l’attractivité financière des billets TDM nous a finalement fait opter pour un deuxième TDM.

Pétra (octobre 2015)

Une fois la décision prise de repartir, nous avons essayé de limiter nos destinations. Le premier voyage avait été très dense. Là, nous avons décidé d’avoir vraiment un mois par pays. Nous n’avons pas réussi à nous limiter plus que cela, notre planète est trop tentante !

Sinon de manière générale les préparatifs ont été moins stressants. On l’avait déjà fait une fois donc c’était moins l’inconnu… La plupart des vaccins étaient déjà faits, on s’y connaissait déjà en assurances santé…

Quel est votre état d’esprit au démarrage de ce nouveau tour du monde ?

Nous sommes heureux, heureux, heureux d’être repartis ! Cela fait plus de trois mois que nous sommes sur la route, et nous sommes ravis d’avoir pris la décision de repartir… La vie est trop courte pour ne pas réaliser ses rêves, quels qu’ils soient.

Maintenant que vous êtes de nouveau sur la route, qu’est-ce qui vous a manqué le plus et inversement ?

La liberté de choisir nos journées et le temps sont sans hésitation ce qui nous manque le plus à Paris. Ici, chaque journée est une page vierge où nous pouvons écrire ce qui nous chante… Cela fait plusieurs années que nous avons réalisé que le véritable luxe dans la vie, c’est d’avoir du temps, et même si nous essayons au maximum d’enchanter notre quotidien à Paris, c’est sur la route que nous en profitons le mieux.

Bon, par contre les chambres miteuses et les lessives à la main dans des lavabos qui fuient ne nous avaient pas tellement manqué, mais c’est le deal ! Idem, après trois mois sur la route on se damnerait pour du fromage, du bon pain et des pâtisseries françaises…

Parc national de Phu Kradung, Thaïlande (mars 2016)

Et pourquoi ne pas rester définitivement sur la route, après tout…l’envisagez-vous ?

Question difficile ! Pour Benoît c’est clair que c’est non, en ce sens qu’il pense ne pas pouvoir avoir la même qualité de vie que celle qu’il a actuellement s’il restait définitivement sur la route.

Pour moi c’est moins clair, une partie de moi adore être sur la route, une autre aime également beaucoup notre vie parisienne et le fait d’être près de nos proches. Bref pour le moment on s’oriente plus vers une vie quotidienne en France, entrecoupée de plages de longs voyages voire « d’expatriation » – je mets des guillemets car nous pensons actuellement beaucoup aux DOM TOM. Affaire à suivre…

Quelle est votre vision du voyage et comment a-t-elle évolué avec vos expériences de voyage au long cours ?

B : Difficile question. La première fois il s’agissait de savoir si j’en étais capable, et de voir toutes ces choses qu’on ne voit que dans les couvertures de magazine. Le deuxième départ était pour retrouver ce goût de liberté totale et me prouver que repartir est aussi simple que de prendre sa décision, d’économiser, racheter le billet et le reste suit.  J’ai également emporté cette fois certains de mes hobbies. Je suis un grand joueur et j’aime peindre des figurines, qui me permettent de me rattacher à ma vie d’avant. Nous restons aussi plus longtemps dans les endroits tout en rayonnant plus dans les environs. Le plus fatiguant est de se déplacer avec les bagages et de devoir constamment les refaire (est-ce que je n’ai rien oublié…) Enfin nous continuons d’essayer de profiter au maximum, même si parfois certaines activités peuvent ressembler à un coup de folie, ce sont souvent celles que l’on regrette le moins.

Helsinki (janvier 2016)

A : Pour moi, le premier départ était la réalisation d’un rêve de longue date, dans un contexte où j’ai toujours eu conscience de la brièveté et de la fragilité de la vie. Il me semblait impossible de me dire que j’allais attendre la retraite pour réaliser ce rêve de voyage au long cours, alors que nul ne sait dans quel état sera le lendemain. Je sais que cela semble très noir écrit comme cela, mais il faut plutôt le prendre comme un moteur pour réaliser les choses qui nous tiennent à cœur. J’ai adoré ce premier voyage au long cours, et le deuxième départ découle de cela… Je ne me sens jamais aussi vivante que lorsque je suis en mouvement, j’aime plus que tout devoir m’adapter à un nouvel environnement, à un nouveau contexte, et je suis très curieuse de voir comment les gens vivent ailleurs… Tant d’ailleurs, tant de possibles !  

Parlez-nous de votre blog : pourquoi ce nom ? Pourquoi l’avoir créé ? Que pouvons-nous y trouver ?

Le nom du blog résulte d’un brainstorming de couple intensif 😉 Lorsque nous avons pris la décision de créer ce blog en 2011 nous avons réfléchi à différents noms, jusqu’à ce que celui-ci sorte et nous emballe immédiatement tous les deux. C’est clairement lorsque nous sommes en vadrouille que nous sommes les plus heureux (B : et affichons de bien plus grands sourires !), alors ce nom nous paraissait parfaitement convenir.

Nous avons créé ce blog pour deux raisons initialement : partager nos voyages avec nos proches, et en garder une trace. De fil en aiguille une troisième raison a ensuite émergé, je voulais partager nos découvertes et astuces avec les autres voyageurs… J’utilise beaucoup les blogs lorsque je prépare un voyage, les infos sont souvent bien plus à jour que dans les guides, alors je voulais rendre la pareille.

Floraison des cerisiers, Tokyo (avril 2016)

Aujourd’hui vous trouvez donc sur le blog le récit de nos voyages depuis 2011 (week-ends, vacances et tours du monde), ainsi que quelques pages plus générales sur les raisons qui nous ont poussé à (re)partir, le budget, les bagages, etc. Il y a également le récit de mes voyages en solo ; je pars régulièrement seule en voyage, c’est un mode de voyage différent du voyage en couple mais que j’apprécie beaucoup.

Pour en savoir plus sur leurs aventures, n’hésitez pas à aller consulter leur blog: https://smilingaroundtheworld.com/