Alors que nous venons de passer un week-end magique dans un camp en forêt, à alterner balades en pirogue et randonnées dans les sous-bois, j’ai toujours la nostalgie du « sommet », la récompense bien méritée après l’effort physique.
En Guyane, il n’y a pas de montagne. Son point culminant, la montagne Bellevue, s’élève difficilement à
851 m. Qui plus est, il se situe au sud du territoire, dans une zone difficilement accessible. Les randonnées qu’il est donc possible d’entreprendre sur le territoire manquent donc cruellement de panorama.
La philosophie du trek n’est-elle pas justement de s’ouvrir à la beauté et à la grandeur de paysages qui nous dépassent ? A ce titre, le Népal reste le pays incontournable pour les amoureux de randonnées. Nous y gardons de souvenirs impérissables de paysages incroyables, qui ne nécessitent pas une condition physique hors du commun pour y accéder. C’est d’ailleurs l’attrait principal du Népal en matière de trek.
Pendant notre tour du monde, nous sommes restés un mois au Népal, mais pour des raisons d’organisation, nous ne nous sommes pas lancés dans l’aventure d’un trek sur plusieurs jours, quand bien même nous avons séjourné à Pokhara, la ville de départ du fameux « tour des Annapurna » – un trek d’une quinzaine de jours. Il faut dire aussi que nous ne connaissions pas encore les circuits proposés par Atalante qui allient défi sportif et entière prise en charge de la logistique. A la place, nous nous sommes contentés de randonnées à la journée qui ont déjà largement comblés nos attentes en matière de marche à pied: effort physique, éveil des sens à travers la contemplation et l’observation de son environnement, apologie de la lenteur, et surtout humilité devant le spectacle de la nature.
Le Népal demeurant un pays très rural et très peu véhiculé, il existe d’innombrables sentiers de terre serpentant les flancs de montagnes qui relient les villages entre eux. Même s’ils ne sont pas balisés, il est rare de ne pas croiser un népalais sur ces chemins de traverse avec lequel il est facile d’entrer en contact – même si plus difficile de se faire comprendre… Les plus curieux restent les enfants au petit matin – qui commencent la journée avec une randonnée « forcée » pour se rendre à l’école – ils seront toujours contents de tester leur niveau d’anglais avec un étranger. A l’approche d’un village, nous aimons nous laisser bercer par ses bruits de fonds, son animation, sa vie malgré son isolement.
Il n’y a pas toujours possibilités de se restaurer sans avoir réservé auparavant, mais lorsque le cas se présente, il ne faut pas hésiter à goûter le dhal bat composé des légumes du potager, un vrai délice.
Ce qui reste, immanquablement, le plus mémorable dans toute excursion au Népal, c’est sa proximité avec la chaîne de l’Himalaya. Peu importe où l’on se situe, il n’est pas rare d’apercevoir dans son champ de vision un bout des montagnes de la mythique Himalaya. Il n’y pas forcément besoin de monter haut en altitude pour espérer l’admirer. On manque évidemment de mot pour décrire à sa juste valeur la beauté, la magnificence et surtout le mystère qui entoure cette chaîne de montagnes la plus haute, la plus vaste et la plus large de la terre…
C’est pourquoi il est impossible d’oublier un séjour au Népal, et la nostalgie de ses paysages est si tenace…
3 comments
Lol vous avez eu de la chance si vos dhal bat étaient composés de légumes du potager ! Pour nous c’était lentilles, lentilles, lentilles, lentilles et lentilles 😉 Nous avions fait 3 jours de rando au Népal, en pleine saison des pluies donc avec plein de sangsues. J’y retournerai volontiers, notamment faire le tour des Annapurnas, mais clairement à une autre période…
Aurélie Articles récents..De J124 à J127 – Bali Bali Baliiiii ! (du 4 au 7 mai 2016)
Bonjour Aurélie,
Ah oui en effet, dit comme ça, ça donne pas trop envie…
Je ne suis pas très rando, mais les paysages qu’elle offre sont splendides ! Notamment vos photos qui sont superbes.
Le commentaire d’Aurélie aurait tendance à me refroidir pour partir pour ce périple ! Haha ! Bonne continuation !