Castara est un tranquille village de pêcheurs, qui se situe à une heure en voiture de la principale ville de l’île de Tobago, Scarborough. Il a l’avantage de se situer au milieu de l’île et est un très bon point de départ pour explorer, à son rythme, les différentes parties du territoire.
Nous avons choisi délibérément Castara pour son côté intimiste. D’abord, on voulait pouvoir tout faire à pied. Puis, on aspirait, avant tout, à contempler la beauté de la mer caribéenne, du coup, on ne voulait pas que notre environnement soit pollué par toutes les activités balnéaires que l’on peut voir dans des endroits trop fréquentés.
Côté tranquillité, Castara ne nous a pas déçus ! Nous nous sommes même parfois demandés si nous n’avions pas atterri dans un village fantôme, tellement les locaux nous semblaient absents – du fait des fêtes de fin d’année.
C’est qu’il fallait aller se promener le soir, un peu avant la tombée de la nuit, pour voir le village s’animer un peu. A côté du marché au poisson, les pêcheurs fraîchement débarqués se réunissent pour partager le verre de l’amitié.
Nous avons aussi découvert qu’on avait la même coutume de boire de la bière – ou plutôt, ici, du rhum – devant l’épicerie du coin (en Guyane, on dit « devant le chinois »). A la différence près, qu’à Tobago, on ne sort jamais sans son enceinte, qui sert autant à cracher du son caribéen que de siège. Pour notre part, nous avons préféré aller boire notre « carib » – du nom de la bière locale – sur la plage, juste à côté, pour admirer le coucher de soleil.
Plus tard dans la nuit, c’est en entendant, de notre petit studio, le concert de percussions du bar situé en bordure de plage que nous avons compris qu’à Castara, on vit plutôt la nuit.
Au niveau de la fréquentation touristique, Castara concentre la plupart de l’offre d’hébergement de cette partie de l’île, mais on est loin de la démesure des hôtels que l’on peut trouver à Scarborough. Au contraire, ils sont tenus, pour la plupart d’entre eux, par des locaux qui ne proposent pas plus de 4 ou 5 petits chalets à leurs clients.
Nous n’étions pas très nombreux à avoir choisi Tobago comme destination pour les vacances de Noël. Tant et si bien, qu’à la fin, nous nous connaissions tous – il n’y a qu’une plage à Castara. Les français venaient, évidemment, tous de Guyane, mais majoritairement de communes isolées (Grand Santi, Apatou), comme s’ils étaient condamnés à vivre dans les coins perdus de la planète. Les autres touristes étaient anglophones, comme ce couple incroyable dont la femme, irlandaise, et l’homme, africain du sud, s’étaient rencontrés en Ethiopie et vivaient désormais au Guyana, à Georgetown. Le vol direct depuis Londres, apportait aussi son lot d’anglais. Et, pour finir, nous avons déjà évoqué ce couple de canadiens, complètement conquis par Tobago, dont le cadre de vie différait radicalement de leur bruyante Toronto.
C’est dans ce rythme nonchalant et indolent que nous avons passé et apprécié nos fêtes de fin d’année !
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