Les pluies méditerranéennes sont très proches des pluies tropicales par la violence et l’intensité de leur précipitation
Alors que nous vivons actuellement des épisodes violents d’intempéries, typique de la saison des pluies, nous nous étonnons toujours avec quelle rapidité la pluie cède la place au soleil. Ce dernier, en un rien de temps, efface toute trace du déchaînement des éléments survenus il y a peu, comme si cette pluie diluvienne n’était que le fruit de notre imagination.
Ce phénomène nous était complètement inconnu en France… quoique… ce qui s’en rapprocherait le plus, d’un point de vue climatique, seraient peut-être les épisodes cévenols ou méditerranéens. Nous avons eu justement l’expérience d’une pluie méditerranéenne l’été dernier à Montpellier.
La seule différence, certes de taille, c’est que nous avons vécu le retour du soleil à quelques jours d’intervalles de notre épreuve de pluie intense. Pour la simple et bonne raison que nous nous y sommes déplacés à la journée, sans avoir besoin de passer par la case hôtel. La distance temporelle aidant, nous avons raccroché ensemble ces deux journées d’escapade…
Que faire quand on se fait surprendre par une pluie diluvienne?
Dégagés de nos obligations familiales, nous avions échafaudé tous les plans possibles et imaginables pour profiter pleinement de cette journée de liberté grassement octroyée depuis un temps immémorial. Notre programme était, cependant, des plus simples, à savoir arpenter les moindres recoins du vieux Montpellier. Cependant, la pluie nous ayant surpris en plein mois d’août, elle nous a obligés à revoir nos ambitions.
Premier impair : manger en terrasse un plat méridional… Surpris par un violent orage, nous avons du nous réfugier dans le premier restaurant qui s’offrait à nous, un restaurant japonais, dans le nouveau quartier Antigone. Heureusement, celui-ci était authentique et proposait une carte plus originale que les traditionnels menus « soupe miso-salade de choux chinois-yakitori-sushi-»…
Il y a Montpellier sous la pluie…
Lassés d’attendre une accalmie, nous nous sommes élancés sous la pluie, bien plus fraîche qu’en Guyane, et engouffrés dans le premier tram qui se présentait, pour nous conduire au centre de Montpellier. Par la suite, nous avons progressé dans l’Ecusson en saut de puce, tentant désespérément de passer entre les gouttes pour continuer notre semblant de déambulation.
Après une halte dans notre magasin de BD préféré, « Azimuts » rue Saint Guilhem, une autre dans notre librairie de voyage favorite, « les cinq continents » à deux pas de la place de la Comédie, nous étions en panne d’inspiration pour trouver notre prochain refuge. Il ne nous restait plus qu’à utiliser la carte « monument », en l’occurrence le Carré Saint-Antoine, ancienne Église transformée très intelligemment en espace d’art contemporain. Ce lieu d’exposition, gratuit, a vu sa fréquentation monter en flèche en un rien de temps, une foule de badaud s’étant greffé aux « vrais visiteurs » en attendant la fin du déluge…
Définitivement vaincus par les intempéries, nous avons terminé la journée dans le pub Carolin’s à siroter un chocolat chaud, confortablement vissés dans les canapés de la place, tout en espérant secrètement que les patrons du bar se décident à allumer un feu de cheminée…
Et Montpellier sous le soleil!
Quelques jours plus tard, la météo s’étant faite plus clémente, nous avons récidivé… A notre grand étonnement, la ville avait changé du tout au tout ! Le soleil avait retrouvé sa place et il tapait très fort, comme s’il voulait rattraper son retard de rayonnement. Notre refuge n’était plus les bars confortables de la ville, mais toutes ces minuscules ruelles de Montpellier qui, en plus d’être charmantes, ont le double avantage de procurer de l’ombre toute la journée. Nous ne cherchions plus de la boisson chaude mais plutôt à nous rafraîchir à coup de glaces, soda et autres boissons froides !
Finalement, sous la pluie ou le soleil, Montpellier, ne manque pas de charme. D’ailleurs, si c’était à refaire, nous y passerions volontiers la nuit, l’offre hôtelière ne manquant pas de choix, avec des hôtels économiques comme Campanile jusqu’aux hôtels de prestige du centre historique.