Montréal insolite : chiner dans les «ventes de garage»

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Serait-ce encore notre dépendance à la neige en cette période hivernale qui aurait frappé une nouvelle fois ?

Mais il se trouve que, récemment, nous discutions avec Claire du meilleur souvenir d’un voyage au Canada, que j’avais entrepris il y a quelques années déjà dans la province de Québec. J’étais parti au Canada depuis les Etats-Unis où je faisais un stage dans le cadre des mes études.

Alors que je préparais mon escapade, me revenaient en tête toutes ces images que l’on a du Canada quand on vient de la France : l’immensité de son territoire et ses expériences de solitude, les milles teintes des feuilles des arbres de ses parcs nationaux en automne, la rudesse de son hiver, la blancheur immaculée de sa neige, les balades en chiens de traîneau, les caribous, les ours polaires, les pancakes au sirop d’érable, etc. Qu’est-ce que cela m’aurait plu de m’offrir un circuit dans le grand nord canadien, comme le propose Vacances Transat ! Malheureusement, à l’époque, ma bourse ne me permettait pas de telles vacances. Je me suis donc contenté de Montréal, ce qui n’est pas si mal… de toute façon, tout le monde sait que le Canada ne se parcourt pas en une seule fois !

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Paysages du Grand Nord canadien (source: huwans)

Outre le premier contact avec le parler québécois ou encore la poutine – il s’agit de frites accompagnées de sauce et de fromage – ce dont je garde le meilleur souvenir est, sans aucun doute… les “Garages sales” ou en québécois: les ventes de garage. Il est vrai que ce n’est pas l’expérience que l’on partage le plus lorsqu’on évoque un voyage au Canada… mais, la mémoire a un fonctionnement qui lui est propre…

Aussi ancrés dans le paysage que les vide-greniers du dimanche matin en Bretagne accompagnés de la traditionnelle galette saucisse, la vente de garage fait partie intégrante de l’agenda du week-end des québécois. Sur leur pelouse ou directement dans leur maison, seul ou à plusieurs, la vente de garage se signale par de petits panneaux sur le bord de la route.

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Vente de garage (source: journalexpress.ca)

Ce jour là, le plaisir de chiner fut associé à la découverte des banlieues montréalaises où le vide-grenier se fait en voiture plutôt qu’à pied. Armé du journal, la quête ressemblait d’abord à une chasse au trésor pour trouver le bon lieu. Tourner dans un labyrinthe où toutes les rues se ressemblent, des maisons proprettes à la pelouse nette. Sur le carré vert, des tables pliantes ploient sous le poids des babioles, des cartons de livres au pied, des jouets usagés sur la pelouse.

Au final, si mes souvenirs sont bons, je suis reparti avec un sac de pin’s (ou d’épinglettes) du drapeau canadien et un cadre photo.

Les puces de Saint-Ouen à Paris, le Rastro à Madrid, la Feira da Ladra à Lisbonne, ou encore le marché de Panjiayuan à Pékin, chacun d’entre eux révèle, à sa façon, un peu plus de ce pays que l’on cherche à cerner. Les vide-greniers ont quelque chose de plus intimes, une plongée kitsch dans le quotidien des familles québécoises. C’est un autre voyage qui commence, dans le temps, dans l’histoire d’une société, d’une société de consommation.

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