Enfin, nous sommes en Amérique du Sud
Pour Carnaval, nous nous sommes offert une virée de 10 jours dans l’hémisphère Sud, à Bélem au Brésil. Grâce à la nouvelle ligne aérienne Cayenne-Bélem, nous avons pu bénéficier d’un tarif avantageux à des horaires décents, le tout pour une durée de voyage ridicule : seulement 4 heures de porte à porte !
Ce voyage au Brésil nous aura fait découvrir un visage complètement différent de celui de la Guyane, malgré de nombreuses similitudes au niveau du climat, de la faune et de la flore observées. A ce titre, le dépaysement aura été total, et nous aurons pu expérimenter avec bonheur une immersion dans l’Amérique du Sud que nous aimons tant !
D’abord, il faut l’avouer, nous avons énormément apprécié ce bain de grande ville : impossible de s’ennuyer à Bélem. Avec ses 1,5 millions d’habitants, la ville regorge d’activités.
Tout d’abord, il y a les multiples ruelles de la vieille ville à arpenter à la recherche de quelques pépites de l’architecture coloniale. Ces promenades mènent inévitablement aux innombrables églises qui jalonnent la ville. Il ne faut pas négliger leur intérieur où le travail du détail est assez époustouflant. Leur magnificence dénote d’ailleurs largement avec l’aspect extérieur des édifices de la ville, où l’état de dégradation rappelle le passage de la décadence sur Bélem, qui jadis fut pourtant surnommée « le Paris tropical ».
Il ne faut pas non plus oublier de flâner dans les nombreux bars des anciens docks, où il est possible de déguster de délicieux jus de fruits frais locaux, des bières artisanales ou encore de goûter aux spécialités locales dans les buffets à volonté des restaurants de la place. Attablés en terrasse, nous sommes restés hypnotisés par l’écoulement lent et immuable du fleuve, rarement perturbé par des bateaux de pêcheurs ou de passagers.
On ne sait plus où donner de la tête au marché de Bélem
La visite de la ville ne serait pas complète sans déambuler dans le célèbre marché « ver o peso », en bordure du fleuve. Le dédale de ses étals en fait un véritable labyrinthe et il offre tellement à voir et à découvrir que l’on en a vite le tournis ! Pour se calmer de ses émotions, rien de mieux que de prendre un peu de hauteur sur le marché, en s’installant dans un de ses nombreux minuscules bars, qui, même s’ils ne proposent que de la bière ou du soda, n’en sont pas moins des points d’observation idéaux sur l’activité du marché.
Pendant les épisodes de pluies tropicales, le gigantesque centre commercial « boulevard shopping » constitue le refuge idéal. Il est tellement grand, qu’on se fait mal au cou en essayant de compter le nombre de ses étages (au moins 6 !). Après le bain de ville, nous attend donc le bain de foule ! Nous nous y sommes rendus un samedi après-midi et avons pu ainsi nous plonger dans l’univers quotidien des belemenses.
Il ne faut pas croire que nous avons renié la nature pour autant, pendant ces quelques jours de frénésie urbaine : à Bélem, elle s’impose à nous. Il suffit de lever la tête pour observer avec délice les oiseaux du coin qui s’accommodent parfaitement de l’ambiance urbaine : les perroquets qui se déplacent en bande dans un fracas incroyable, les colibris qui se reposent de leur vol saccadé sur les fils électriques, ou enfin, les migrations lointaines des grandes aigrettes. Sans oublier les nombreux parcs de la Ville qui nous rappellent que la forêt amazonienne n’est pas bien loin.
Après 6 nuits à Bélem, l’appel à la tranquillité nous a condamnés à quitter la ville. C’est comme ça que nous avons découvert dans l’île de Marajo – à deux heures en bateau de Bélém – un véritable havre de paix. Entre visite de fermes de buffles et farniente dans les plages fluviales de la place, nous aurons terminé notre voyage au Brésil en beauté !
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