Le voyage en avion n’est pas si long
Alors que notre nouvelle condition de parents nous laissait porter à croire que nous ne pourrions plus entreprendre aucun voyage, aujourd’hui que notre enfant n’est (presque) plus un nourrisson, nous découvrons la Guyane sous un tout autre angle.
Bien qu’il nous soit d’abord apparu quelque peu « hostile » lorsque notre enfant était un nouveau né (il vaut mieux éviter les séjours isolés en forêt), nous avons vite modifié notre point de vue devant l’étendue des découvertes qu’il offre à nos bambins. La Guyane est l’endroit où vivre si l’on veut transmettre à nos enfants l’amour de la nature, la curiosité et l’esprit de découverte, sans oublier le respect de l’environnement.
C’est pourquoi, nous affirmons que la Guyane est un territoire tout à fait adapté pour faire du tourisme avec des enfants.
Tout d’abord, le voyage en avion depuis Paris –unique ville de départ depuis la France – est facilement faisable avec un enfant, même en bas âge. Nous l’avons déjà entrepris deux fois. La durée du voyage est de 9h environ. Quand ils sont nouveau-né et jusqu’à 10 kilos, il est possible de faire voyager nos nourrissons en nacelle. Il s’agit d’un berceau accroché à la cloison de l’avion. La compagnie aérienne ne demandera pas de supplément pour cette prestation. La deuxième fois, notre enfant ne pouvait plus prétendre à la nacelle, mais n’avait pas non plus de siège (à partir de 3 ans). De prime abord, nous craignions un voyage-supplice, mais nous nous sommes arrangés pour faire dormir notre bambin sur nos genoux tant bien que mal et le voyage s’est finalement très bien passé. Nous avons compris qu’il nous fallait savourer ce voyage qui était le dernier à être si économique…
Le climat tropical est fait pour les enfants
En Guyane, bien que le climat apparaisse difficile (chaleur, humidité), on se rend vite compte que les enfants s’adaptent très bien et qu’ils apprécient grandement de rester en couche-culotte toute la journée ! C’est aussi un gain de temps précieux le matin quand il s’agit de se préparer pour la journée.
On peut même dire que ce département est fait pour les enfants : le soleil se lève tôt – vers 6h – tout comme nos enfants… et il se couche tôt – 18h30 – ainsi il n’est pas besoin de batailler pour que nos enfants aillent au lit : la nuit est la preuve irréfutable qu’il faut aller dormir !
Pendant les heures les plus chaudes (12h – 16h), il est impératif de se protéger du soleil, et c’est justement l’heure de la sieste des enfants…
Au niveau activité, dans un premier temps, nous avons privilégié la plage comme terrain de jeu, car il n’est pas trop recommandé d’aller en forêt avec un nourrisson. Gambader dans le sable est un excellent moyen d’apprentissage de la marche. La plage offre aussi de multiples possibilités de découvertes et de jeux : courir après les crabes, les « gros yeux », observer les petits poissons dans la mer (il arrive qu’elle soit claire de temps en temps…), courir après les oiseaux, qui sont nombreux sur les plages de Guyane. Et enfin, un autre passe-temps intéressant : ramasser des coquillages, du bois flotté ou encore des graines, dans l’optique de faire des activités manuelles par la suite.
La forêt amazonienne et l’éveil des sens
Nous n’avons pas boudé longtemps la forêt, dès 3 mois – âge à partir duquel on trouve des anti-moustiques adaptés- il est possible de se rendre à nouveau dans les sentiers de randonnées autour de Cayenne. Même tout jeune, les enfants ne sont pas insensibles au spectacle de la forêt, au contraire, elle éveille leur sens : les feuilles – souvent immenses- qui bougent avec le vent, le bruit de fond des insectes, et ô miracle, des saïmiri (espèce de singes) se déplacent en bande devant nous et un peu plus loin, un écureuil qui se délecte d’une quelconque graine… Nous restons impressionnés par la capacité d’observation des enfants qui remarquent toujours les moindres détails !
Encore plus tard, vers 18 mois, il sera possible d’entreprendre de courtes balades (entre 1h et 2h) en canoë sur les criques et c’est un nouvel univers qui s’offre à eux, celui des racines entremêlées des palétuviers – arbres de la mangrove. A défaut de singe, ce sont les morphos – papillons aux ailes bleus métallique – qui mettront alors en émoi nos chers et tendres.
Côté maladie, Il faut, en effet, faire attention aux moustiques, qui sont véritablement les petites bêtes les plus dangereuses de la Guyane auxquelles nous sommes confrontés au quotidien- du fait des potentielles maladies dont ils sont vecteurs, car la piqure en soit est tout à fait supportable !
Nous espérons avoir convaincu nos lecteurs avec enfants en bas âges de faire de la Guyane leur prochaine destination de vacances !