En week-end à Paramaribo, la capitale du Suriname, il faut absolument se laisser tenter par la balade dans le secteur des maisons coloniales près du palais présidentiel, en bord de fleuve. Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2002, ce quartier est aussi celui des ministères, ce qui constitue une double opportunité pour la conservation du patrimoine.
Le meilleur moment pour la visite reste en fin de journée, quand les surinamais ont déserté le centre ville, une fois les boutiques fermées. On n’y ressent aucune insécurité, et, au contraire on pourra s’y promener plus facilement. On aura tout loisir de sauter d’un trottoir à l’autre pour observer les magnifiques façades et balcons des maisons, sans risquer de se faire écraser par la dense et rapide circulation urbaine. Autre avantage, la perspective des édifices sera moins polluée par des voitures garées n’importe où et n’importe comment.
Selon l’UNESCO, Paramaribo est un exemple unique de contact entre la culture européenne des Pays-Bas et celles amérindiennes, à l’époque de la colonisation intensive de la région, aux XVIeme et XVIIeme siècles. Le style architectural des villas du centre historique est, en effet, le reflet de cette fusion progressive de l’architecture et des techniques de construction européennes avec les matériaux et les artisanats indigènes sud-américains. Au total, ce sont plus de 250 monuments qui ont été classés.
Ces magnifiques maisons coloniales ont vu le jour pendant la seconde moitié du XVIIIème siècle, lorsque les propriétaires de plantations, lassés de vivre près de leurs champs, commencèrent à émigrer vers Paramaribo. Ils ont alors édifiés des maisons, la plupart à étage, auxquelles on accède par de magnifiques escaliers en pierre. Le blanc éclatant de ces impassibles demeures changent radicalement du style coloré des maisons créoles de Cayenne. Certaines étalent de fières colonnades qui nous transportent alors dans les décors sudistes de « autant en emporte le vent ». La plupart arbore un balcon en bois, qui permet de profiter de l’air du fleuve en fin de journée. La ventilation naturelle est recherchée par la multiplication des fenêtres sur les façades. La vision d’ensemble est plutôt sobre, les sculptures en bois se font discrètes, ce qui contribue à accentuer leur lettre de noblesse.
Après cette déambulation fort éreintante, il ne faut pas manquer d’aller se reposer à l’ombre des palmiers de la palmeraie, dont l’étendue et la hauteur de ses plantes en font un jardin public beaucoup plus impressionnant que la célèbre place des palmistes de Cayenne.
One comment
moi qui a adoré jeune ado “autant en emporte le vent “……je ne peux que trouver cela beau !!!!!