De l’archivage photo… à un road trip en Andalousie!
Même si l’on rechigne souvent à s’y coller, l’archivage-photos sur son ordinateur est toujours une excellente opportunité de déterrer des photos de voyages jusqu’alors oubliés. L’avantage des photos numériques par rapport à celles papier, c’est qu’elles ne prennent pas ce teint jaunâtre qui nous rappelle le lourd tribut des années qui passent…
Au cours de ce classement, c’est un voyage en Espagne, que nous avions effectué il y a quelques années, qui s’est rappelé à notre bon souvenir, plus précisément un road trip en Andalousie. Dès que j’avais foulé la terre andalouse, ce voyage avait définitivement pris un air de pèlerinage sur les lieux de mon année Erasmus…
En prenant la route avec notre voiture de location, j’ai à nouveau expérimenté ces sentiments de liberté et d’insouciance qui m’avaient habité pendant cette « année parenthèse » dans la course à la compétition scolaire.
J’ai retrouvé, avec bonheur, ces immenses autoroutes désertes qui traversent des champs d’oliviers à perte de vue, sur fond de terre à la couleur ocre, un souvenir impérissable.
Pèlerinage personnel à Grenade
Très vite, nous avons délaissé ces paysages désertiques pour nous rendre dans le joyau de l’Andalousie : Grenade ! Précisément là, où j’avais passé une année universitaire, il y a bien (trop) longtemps maintenant.
Avec étonnement, mes pas nous ont conduits assez automatiquement à toutes ces places, ces ruelles et quartiers que j’avais plus de 100 fois foulés pendant mon séjour dans la ville.
Ainsi, nous avons pris le temps de nous perdre dans le dédale des ruelles blanchies à la chaux de l’albaicin, l’âme de Grenade la Maure. Je n’avais pas non plus oublié les plus jolis miradors sur l’Alhambra et à quelles heures la couleur rouge des palais ressortaient le mieux. Je n’ai pas résisté à l’envie de déguster un délicieux thé à la menthe dans le petit bazar de l’Alcaiceria, même si le quartier est hautement touristique. Après l’avoir observé depuis les miradors, découverte au détour de ruelles, épié au lever et coucher du soleil, nous avons fini par nous rendre à l’Alhambra, le clou du spectacle que nous offre cette incroyable ville. Nous y aurons déambulé toute une journée dans ses palais et jardins enchanteurs.
Depuis Grenade, nous avons continué d’avancer dans le triangle d’or andalou.
Séville et Cordoue, les deux autres villes du triangle d’or andalou
Séville, d’abord, nous a impressionnés par sa grandeur et son passé prestigieux. Nous imaginions les caravelles s’élancer dans le Guadalquivir et partir à la conquête du Nouveau Monde.
Sur notre chemin vers Cordoue, nous avons fait un détour pour assister au pèlerinage d’El Rocio, où, à mon grand regret, je n’avais pas eu l’opportunité de m’y rendre par le passé. Nous n’aurons pas été déçus par le spectacle des cortèges interminables de chariots fleuris, par ce village en terre battue aux allures de far west. Pour l’occasion, la voiture est bannie et leur seul moyen transport autorisé est le cheval !
Arrivés à Cordoue, nous aurons eu l’immense chance d’y séjourner pendant le festival des patios cordouans, qui nous a ouvert les portes des maisons du quartier historique. Nous y aurons alors découvert des espaces à la fois intimes et de partage, qui, pour le concours, auront été inondés d’innombrables fleurs, soigneusement disposées et arrangées avec goût.
L’avantage du road trip, par rapport au voyage en bus, est qu’il nous a donné l’opportunité de nous arrêter dans de multiples villages qui parsèment le triangle d’or andalou. Parfois, nous les traversions désert (aux heures les plus chaudes), mais, souvent, nous prenions le temps de nous y arrêter après l’heure de la sieste, où les villages reprenaient alors goût à la vie. Attablés à la terrasse d’un bar à déguster un « café con leche », nous pouvions à loisir observer les anciens du village assis sur l’unique banc de la place à commenter l’actualité du coin, les adultes s’affairer à leurs tâches, ou encore, les enfants chahuter dehors.
En conclusion, c’est impressionnant comme les photos ont le pouvoir de faire ressurgir des souvenirs que l’on croyait enfoui au plus profond de sa mémoire !
2 comments
et depuis cette année Eurasmus
ton surnom est TAPAS …
Oui c’est vrai… et je n’ai plus jamais retrouvé ailleurs l’ambiance à la fois festive, convivial et gastronomique des bars d’Espagne!