Faut-il préparer ou non ses vacances ?

bibliotheque_voyageEn temps normal, nous ne nous étions pas trop posé la question de comment préparer ses vacances. Nous choisissions vaguement une destination, pour acheter les billets d’avion les moins chers, et attendions, grosso modo, le dernier moment pour nous procurer les guides de voyage et bien souvent les potasser dans l’avion.

Dans le cadre de notre tour du monde, nous avons totalement changé notre modus operandi. Et nous avons découvert que préparer son voyage, c’est déjà partir ! Cette fois-ci, nous avons choisi de nous y prendre bien en avance, environ un an auparavant et, rétrospectivement, cela nous a paru bien normal étant donné l’aventure dans laquelle nous nous lancions.

Il ne s’agissait évidemment pas de réserver en avance nos auberges de jeunesse, hôtel ou autres modes d’hébergement, ni d’acheter nos billets d’avions ou autres moyens de transport en amont. Non, c’était plus s’imprégner de l’histoire, de la culture, du climat des pays que nous allions traverser, et ce afin de ne pas arriver totalement en « terra incognita ». Nous avions surtout comme objectif de développer notre imaginaire sur les lieux que nous allions découvrir !

La première étape est d’abord de déplier une immense carte du monde par terre et de rêver par quel itinéraire nous allions tracer notre route. Nous avions déjà quelques idées conductrices qui nous ont aidé à délimiter notre tour : nous voulions partir en cargo depuis l’Europe, prendre le moins possible l’avion et partir entre un an et un an et demi avec un budget limité.

Le tracé plus ou moins délimité, il ne nous restait plus qu’à passer des heures en bibliothèque, la tête dans les récits de voyage ou la littérature locale ou encore à s’inquiéter des contextes économiques, géopolitiques de nos futures destinations. Bénéficier des retours d’expérience d’anciens tour du mondistes, grâce à l’association « aventure du bout monde » ou maintenant les « passeurs d’aventures », représente aussi un atout considérable pour ceux qui aiment préparer leurs voyages.

Ce ne sont finalement pas les formalités administratives (assurances voyages, passeport, vaccins, etc.) qui prennent le plus de temps, mais bien plutôt la rêverie !

A l’inverse, nous comprenons aussi totalement le globe-trotter qui ne souhaite surtout rien anticiper, prévoir ou préparer. Etre sur la route, c’est aussi savoir se laisser porter par les évènements. D’ailleurs, rien ne fait plus plaisir que des rencontres imprévues ou des péripéties de toute sorte  ! Ce sont souvent ces souvenirs-là qui nous marquent le plus positivement.

Aussi, pour ceux dont la philosophie est de laisser venir les choses, c’est une vrai chance que des sites internets proposent des vols pas cher jusqu’à la veille d’un départ.

Car, trop se préparer peut aussi conduire à se faire des fausses bonnes idées sur les futures destinations, développer des attentes démesurées sur les pays, qui se révèleront être en total déconnexion avec la réalité du terrain. La déception peut parfois faire plus de mal qu’une mauvaise organisation !