Un an … un an déjà que nous sommes rentrés. Le Temps a repris son cours, sa course folle faudrait-il plutôt dire. Le charme de Paris agit sur nous avec toujours autant de force. On retrouve avec plaisir les copains qui ont vu leur famille s’agrandir pendant notre absence et on fait ainsi connaissance avec les petits nouveaux. Toutefois, pour continuer le voyage, nous avons posé nos valises dans un arrondissement qui nous était jusqu’alors inconnu, de nouvelles rues à arpenter, des habitudes à reconstruire et de nouveaux repères à fixer. Mais pour une fois, nous n’avons pas à nous demander où trouver un hôtel pas cher à Paris? Il est dur de se défaire de certaines des habitudes acquises durant le voyage tandis que paradoxalement d’autres sont plus faciles à oublier. Il ne nous a pas fallu longtemps avant de boire à nouveau l’eau du robinet. Au cas où le virus nous reprendrait, nous restons quand même assez proche de la gare du Nord, celle qui nous a vu partir et revenir. Le XVIIIème arrondissement est une terre de contraste et de voyage . Côté pile, le Sacré Coeur et Montmartre : ce que Paris fait de plus beau dans le style cliché de film. Des hordes de touristes, des vendeurs à la sauvette et des caricaturistes. Et on parle d’un Starbuck qui ouvrirait place du Tertre. Côté face, le marché Dejean où les femmes en boubou marchandent sévère les maraichers et où pour garder sa place dans la queue, il faut savoir jouer des coudes. D’autres vendent des fruits inconnus de la couleur de l’aubergine et de l’apparence de l’avocat ou du poisson fumé avec pour étal un carton retourné. Régulièrement les flics font une descente, en vain, les cartons sont rapidement pliés et tout le monde disparait. Il paraît aussi que des treks ethniques sont organisés au vu de l’authenticité du quartier.
On mange le curry avec les doigts
L’Inde nous manque ? Il faut alors pousser jusqu’à La Chapelle et le quartier Sri Lankais. On y trouve les épices pour le Masala, les derniers films de Bollywood, des pâtisseries indiennes au miel ou encore de la confiture de bouye. En septembre, la traditionnelle fête de Ganesh nous a accueilli dans le quartier, on y a cassé les noix de coco pour apporter la réussite sur les magasins et les patrons peu regardant à la dépense ce jour-là d’offrir à tout le monde le repas. On mange alors le curry de patates avec les doigts sur le trottoir.
Pour des saveurs plus latines, une petite cantine péruvienne permet de déguster un pisco sour en apéro en attendant le plat de Ceviche. Devant l’authenticité du lieu, on s’attendrait presque à y trouver du Cuy Rôti pour l’Inti Raymi (aux alentours du 21 juin). Qui sait, peut-être que sous le manteau…
En poussant plus au Sud, le XIIIème et ses communautés asiatiques fêtent le nouvel an de la plus belle des manières. Le défilé annuel attire une foule toujours plus nombreuses de badauds. Les dragons défilent, les mêmes petites mamies qu’on avait vu dans les parcs chinois dansent encore avec leurs éventails. Le canard laquais pend aux vitrines des restaurant en attendant d’être débité par des mains expertes.
Rapporté un peu du monde dans nos valises
A chacune de nos promenades, nous re-ouvrons le grand livre des souvenirs avec l’impression d’avoir rapporté un peu du monde dans nos valises. Et il nous reste tant à découvrir… Et vous quels sont vos endroits préférés pour retrouver le Monde à Paris ?