Impossible de s’habituer à la chaleur des tropiques
Voilà maintenant deux mois que nous sommes en Asie du Sud-Est et il faut croire que cela n’est toujours pas suffisant pour que nos corps et nos esprits s’adaptent au climat chaud et humide de cette partie du monde. Nous avons pourtant essayé de nous y intégrer en douceur:
Entré par Singapour, où le moindre local fermé est climatisé (y compris dans les transports locaux).
Nous avons alterné les chambres climatisées avec celles à ventilateurs en Malaisie
Enfin notre séjour aura aussi été ponctué de pauses géographiques où il fait plus frais (Cameron Highlands en Malaisie et littoral thaïlandais de la mer d’Andaman en période de mousson).
Rien n’y fait, nous n’y arrivons pas. Cela doit être comme pour les nuits froides sans chauffage de l’altiplano bolivien, il faut y être né pour s’y habituer!
Il faut ajouter que nous aurons eu le choix entre la peste ou le choléra: des journées sans ciel bleu en période de mousson mais ô combien humides (des taux à plus de 80%!) ou bien un soleil de plomb apportant des chaleurs torrides.
Des conseils pour supporter ce climat, nous n’en avons malheureusement pas.
Tout au plus nous pouvons vous dire que :
Il ne sert à rien de se doucher, car dès que vous serez sec, vous vous mettrez d’ores et déjà à transpirer à grosses gouttes.
Il ne sert à rien de ne rien faire, car la sensation d’étouffer sera bien pire encore et vous continuerez à dégouliner. Alors autant suer en faisant quelque chose, d’autant que votre mouvement créera un petit appel d’air.
Il ne sert à rien de se réfugier dans les centres commerciaux climatisés, car le retour à la réalité sera d’autant plus douloureux.
Il ne sert à rien d’investir dans des vêtements techniques qui soi-disant neutralisent les mauvais odeurs, car ils ne pourront résister à l’assaut de votre transpiration nauséabonde.
Il ne sert à rien de laver à la main vos vêtements, car ils ne sècheront jamais.
Il ne sert à rien de vous boucher le nez devant des déchets en décomposition, des étals de viandes “fraiches” ou de bananes trop mures (sans parler des durians!) sur les marchés, ou enfin des flaques d’eau croupie, car la puissance des mauvaises odeurs est décuplée sous les tropiques où tout pourri à la vitesse de l’éclair. Finalement, ce ne seront plus les odeurs des pots d’échappement qui vous gêneront le plus.
Il ne sert à rien d’espérer vous coucher au sec en ayant pris une douche juste avant, car vos draps seront de toute façon humides de vos transpirations nocturnes précédentes.
Il ne sert à rien d’escompter la fraicheur de la nuit qui tombe, car elle n’existe pas ou alors elle ne parviendra pas à franchir les murs et portes de votre chambre que vous maintiendrez closes pour cause de moustiques et autres petites bêtes à désagrément.
Il ne sert à rien de lutter contre vos envies de dormir pendant les heures les plus chaudes, car la torpeur tropicale bouleverse les lois de la gravité!
Il ne sert à rien de faire des grasses matinées, il faut commencer la journée tôt (6 heures du matin, au levée du soleil) pour profiter des deux heures de fraicheurs quotidiennes!
Bref, il n’y a pas vraiment de solutions, acceptez de puer, ne soyez pas dégouté de votre peau qui colle, surmontez vos angoisses claustrophobes dues à la chaleur étouffante et vous profiterez agréablement de l’Asie du Sud-Est!