Les boutiques chinoises

Les boutiques chinoises de Thaïlande: des casernes d’Ali Baba… à la chinoise!
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Architecture commerciale

Les boutiques chinoises sont la marque de la diaspora chinoise

Comme nous l’avons évoqué lors d’une précédent article (les maisons de clans chinoises), l’Asie du Sud-Est est le principal foyer d’accueil de la diaspora chinoise et ce depuis des temps très anciens (au moins à partir du XIVème siècle). Même si les populations chinoises sont très bien intégrées et qu’elles parlent la langue de leur pays d’accueil, il n’en demeure pas moins la permanence d’un sentiment communautaire. Ainsi, les coutumes ancestrales de l’ancien Empire du Milieu ne sont pas délaissées. Entre autre symbole de cette culture chinoise: les fameux chinatown.

Chaque aire urbaine accueillera en son sein le quartier chinois. Et c’est un régal que de s’y promener et de faire connaissance avec les boutiques chinoises. En anglais, elles sont surnommées les “shophouses”, les maisons boutiques. Cette terminologie reflète parfaitement la réalité de la plupart de ces bazars. On y vend, certes, mais on y mange, on y dort, bref, on y vit comme dans sa maison.

L’architecture commerciale de ces boutiques est héritée de l’ère des comptoirs commerciaux asiatiques.

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Qu'est-ce qu'on y vend?

Le rez-de-chaussée est une pièce unique ouverte sur l’extérieur par un trou béant, sans vitrine, que l’on ferme la nuit à l’aide d’une grille. L’étage restera secret, mais on imagine les pièces à vivre croulant sous les stocks de marchandises et ayant des meubles faits à partir des cartons d’articles à vendre!

Quels sont les points communs de toutes ces boutiques? Le culte du bazar et l’adoration de la babiole.

Bien souvent, l’aménagement intérieur de la boutique fait douter sérieusement sur son objet de local commercial. Le bazar y règne tellement en roi qu’on ne sait plus s’il s’agit d’un local de vente ou d’un garage! Des sacs plastiques, remplis d’objets non identifiés, trainent un peu partout, leur nombre formant les murs secondaires de la pièce. Ils deviennent alors les tiroirs de meubles imaginaires. Quand leur quantité dépasse l’entendement, ils forment un labyrinthe que seul leur propriétaire peut décoder pour retrouver une marchandise dans tout ce “foutoir”.

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Sac de riz et?

Dans d’autres cas, il y a tellement de marque de la vie quotidienne qu’on se demande s’il ne s’agit pas tout simplement du salon de la maison. Du linge qui sèche dans un coin, la famille qui prend son repas dans l’autre avec le téléviseur au milieu. Une fois, nous avons mangé dans un restaurant chinois au milieu des photos des petits-enfants et de babioles en tout genre que les propriétaires semblaient collectionner. C’est sûr qu’une fois fermé, le restaurant se transformait en pièce à vivre pour la famille.

Dans les deux cas, quant à savoir ce qu’il s’y fait ou ce qu’il s’y vend, c’est une autre paire de manche!

Même lorsque l’aménagement intérieur d’une boutique ressemble plus à nos standards, il n’est pas rare de voir le propriétaire y mener sa vie quotidienne, une fois son établissement fermé. Voilà donc le secret de l’amplitude horaire des boutiques chinoises, servant à la fois de lieu de vente et de foyer, elles ne ferment leurs portes que lorsque le propriétaire va se coucher!

Mais il faut se méfier des apparences car les chinois sont bien au-dessus du panier social. Ce sont eux qui détiennent les clés de la réussite économique de Singapour, la Malaisie et la Thaïlande!

 

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