Depuis 7 mois que nous voyageons dans les pays du Sud, nous voulions rendre hommage aux vendeurs ambulants, ceux qui arpentent quotidiennement des kilomètres et des kilomètres, usant leurs semelles pour vendre trois fois rien, ceux qui, pour survivre, triment, n’étant parfois payé que d’un regard dédaigneux, ceux qui grandissent à l’ombre des rues de ces capitales tentaculaires.
Nous voudrions leur dire combien leur labeur est admirable, leur volonté de fer et leur courage incroyable. Au lieu de quoi, nous leur dédions cet article…
Chapeau bas aux vendeurs sénégalais qui marchent de longues heures sous un soleil de plomb, au milieu des pots d’échappements du trafic urbain dakarois et qui utilisent des techniques de vente les plus pugnaces.
Notre profond respect aux vendeuses boliviennes qui se précipitent dans les bus interrégionaux à chaque arrêt, au coude à coude avec leurs concurrentes pour vendre leurs productions alimentaires du jour: chicharron (porc frit accompagné de mote), gélatine, glace et gâteaux en tout genre; quitte à être lâchées au milieu de nulle part et attendre des heures un autre bus qui les ramènera dans leur foyer.
Toute notre considération aux vendeurs péruviens qui gardent le sourire malgré les nombreux refus essuyés pour leurs cartes postales, leurs dessins, leurs gants et bonnet en laine, parcourant de long en large la magnifique place des armes de Cusco.
Notre admiration aux vendeurs chiliens de gaz qui transportent sur leurs épaules les bonbonnes de gaz dans les ruelles sinueuses et les escaliers bien trop raides de Valparaiso, jouant une mélodie sur la bouteille de gaz pour se faire annoncer dans le quartier.
Notre révérence aux jeunes baroudeurs argentins qui vendent leurs bijoux faits main dans les rues de toutes l’Amérique du Sud dans le but de financer la suite de leur voyage.
L’hommage ne serait pas complet sans citer les centaines de cireurs de chaussures que nous croisons toujours dans les grands centres urbains. A notre grande surprise, ils offrent un panel de services assez variés: du simple cirage debout, le pied posé sur un petit tabouret, ou assis sur une chaise en bois à feuilleter le journal, et enfin, le cirage 5 étoiles sur un fauteuil molletonné à regarder la télévision!
Les gardiens auto-désignés du moindre emplacement public, qui demandent une petite pièce au bon vouloir des propriétaires de voitures pour leurs services de vigilance ou encore leurs grands gestes incompréhensibles censés guider un conducteur à se garer. Il arrive parfois que de simples piétons soient également mis à contribution par le simple fait d’être passé un peu trop près du parking!
Les vendeurs de hamburgers, sandwiches, saucisses, brochettes, ouverts à tout heure du jour et de la nuit, toujours prêts à rassasier une petite faim.
Pour vous tous, sachez que vous ne nous avez pas laissés indifférents et que nos coeurs seront toujours admiratifs devant tant d’effort et de sueur!
5 comments
On en a vu plein à New York, ils venaient aussi du Sud et parlaient à peine l’anglais. C’est vrai que ces hommes et femmes sont très courageux et gagnent une misère. Je me suis toujours demandé qui employait les vendeurs de hot dog, car ils ne sont certainement pas à leur compte; celui qui dirige ce buisiness se fait beaucoup d’argent sur le dos des vendeurs, ça c’est sur! A Central Park c’est la mairie de NY qui gère la vente de nourriture, mais c’est les même vendeurs exploités.
Il faut que tu enquêtes pour savoir si ces vendeurs sont propriétaires ou non de leurs étals et quels sont leurs conditions de vie, on veut en savoir plus!
je suis d’accord avec vous une pensée ou mieux comme vous venez de le faire un hommage est la moindre des choses que l’on puisse faire pour eux . merci .
Ah enfin des nouvelles d’une de nos plus assidues lectries, on commençait à s’inquiéter !!!!! :oD
Je veux bien vous parler du vendeur ambulant de mon village : Ça fait 30 ans qu’il arpente la plage en vendant des chouchous, et il est propriétaire de son mini étal !