Sortie canoë sur la crique Gabriel

Un moment de pur bonheur: longer la crique Gabriel en canoë. La beauté, l’enchantement et la magie du lieu nous ont conquis!
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la sortie en canoë, une expérience unique de communion avec la nature

Faire une sortie canoë sur une crique –rivière- en Guyane constitue une expérience unique de communion avec la nature, sans avoir les inconvénients des séjours en forêt – les petites bêtes qui piquent, qui grattent, qui mordent, etc…. L’intérêt de ce moyen de transport est qu’on se déplace sans bruit, ce qui permet de s’imprégner réellement de l’ambiance des sous-bois.

Le Wayki village propose des locations de canoë à la journée ou demi-journée dans le lieu-dit de Dacca, proche de Roura. Les gilets de sauvetage pour enfant sont également fournis ainsi que la touque. La localisation de ce prestataire est idéale car nous sommes directement plongés en pleine crique sans avoir besoin de transporter le canoë préalablement ou de se faire remorquer en pirogue.

Il faudra d’abord être patient les premiers moments, le temps de dompter le courant de la crique, qui peut être puissant en fonction de la marée. D’ailleurs, pour éviter les mauvaises surprises de l’emprise de la marée sur le courant de la crique, mieux vaut se renseigner en amont sur les horaires des marées afin de choisir le créneau le plus adapté à votre souhait de balade (très sportif ou plutôt sereine).

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enchevêtrement des racines de palétuviers

Sur les traces des marrons qui ont combattu pour leur liberté

Nous voici donc lancés à la rencontre de la crique Gabriel, du nom d’un célèbre chef marron d’origine amérindienne du temps de l’esclavage (début du XVIIIème siècle). Il se sera fait connaître, non seulement pour ses faits de marronnage mais aussi pour avoir participé à la mise en place de communautés communes noires et amérindiennes, en plein cœur de la forêt.

La flore se compose d’abord de palétuviers dont l’enchevêtrement des racines nous émerveille tant. La densité de leurs feuillages nous laisse peu le loisir de sonder à travers eux. Peu à peu, la mangrove cède la place à une forêt ripicole – des bords de cours d’eau – qui porte à notre contemplation de nouvelles espèces d’arbres ou de plantes (palmiers essentiellement). L’eau est tellement calme qu’elle agit comme un miroir sur la végétation environnante, accentuant l’effet d’encerclement de la forêt sur ce petit cours d’eau.

De temps en temps, un morpho –papillon- aux ailes bleues métalliques viendra perturber cet enchaînement de couleur verte. Pas un bruit ! On entend le célèbre chant du papayo qui nous indique que nous sommes bien enfoncés dans la forêt profonde. Nous passons notre temps à scruter, observer, inspecter, dans l’espoir –ou la crainte – d’apercevoir un quelconque animal… Notre souffle s’arrête… quelque chose flotte à la surface de l’eau… malheureusement/heureusement, ce n’est qu’un bout de bois à la dérive

Peu à peu, la forêt se resserre sur nous et, avec soulagement, elle nous ombrage de ses branches tentaculaires. Malgré la chaleur, il ne nous vient pas à l’idée de plonger dans l’eau de la crique, pourtant très fraîche, mais d’une couleur tellement sombre qu’elle n’inspire pas confiance.

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le bras de la crique se resserre

la quiétude de la crique nous enjoint au silence

De temps en temps, notre tranquillité est perturbée un bref instant par une pirogue qui agite alors un temps l’eau de la crique en formant de petites vaguelettes. A certains endroits, la crique se réduit considérablement, pour n’être presque plus qu’un mince filet d’eau, ce qui nous oblige à nous arrêter pour laisser le passage à ceux de l’amont.

Devant ce spectacle de quiétude, on se sentirait presque invisible, tellement l’ordre des choses semble se dérouler irrémédiablement, peu importe notre présence. Un profond sentiment d’apaisement, voir presque de béatitude, nous envahit alors que nous nous laissons lentement dériver par le courant, sur le chemin du retour.

Il ne nous aura pas fallu longtemps pour revenir à notre point de départ doucement porté par le courant de la crique, dont les eaux se déversent lentement, inexorablement, vers le fleuve Mahury, alors que nous avons quelque peu peiné pour avoir la chance de pénétrer un peu plus dans cet endroit magique.

Tandis que nous avions plein d’appréhension sur cette sortie canoë avec notre enfant en bas âge, ce dernier s’est totalement laissé subjuguer par la féérie du lieu. Il sera resté sagement à sa place tout du long, tout en ne perdant pas une miette de la beauté du paysage qui défilait devant ses yeux.

C’est décidé, nous reviendrons!

criquegabrielle_guyane_france
beauté du paysage de la crique
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