Comment bivouaque-t-on en pleine forêt amazonienne ?

Qu’ils soient isolés, ou non, rustiques ou dits de luxe, “aller en carbet” est une expérience unique et propre à la Guyane!
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On aspire aux mêmes envies qu’on soit en carbet ou en bivouac

Le partage sur le compte twitter de bravofly d’un retour d’expérience de voyageur sur le bivouac m’a donné envie de présenter l’activité phare des week-ends en Guyane, celle « d’aller en carbet », qui, pour moi, est l’équivalent du bivouac.
En guise de tente, on installe son campement dans un carbet – un abri de bois sans mur conçu pour y attacher des hamacs – au lieu d’un tapis de sol, on dort dans un hamac, bien plus « safe » pour se protéger des multiples petites bêtes qui peuplent la forêt tropicale.
A ce détail logistique près, l’expérience recherchée est la même : la communion avec la nature, l’extraction temporaire de son confort urbain, ou encore le plaisir de se retrouver entre amis.

crique_carbet_guyane
Paysage seulement accessible au coeur de la forêt

Il existe toute sorte de carbet

Les Guyanais ou « métro » installés de longue date n’ont pas de résidence secondaire, ils ont des « carbets en forêt », qu’ils auront construits eux-mêmes sur des concessions temporaires délivrées par l’ONF.
Il existe une habitude locale – dont nous avons du mal à adhérer tant la notion de propriété privée est ancrée dans notre culture – qui consiste à s’installer dans les carbets inoccupés le temps d’un week-end. Pour que cette tradition persiste, il faut respecter strictement l’installation et ne pas laisser de traces de son passage. Nous sommes curieux de savoir ce qui se passe si le propriétaire des lieux arrive sur le tard ?
Heureusement, il existe aussi une cinquantaine de carbets ouverts à la location disséminés un peu partout sur le territoire. Ils proposent des campements pour tous les goûts.

bungalow_carbet_guyane
Bungalow en plein coeur de la forêt

Le luxe est-il vraiment possible en pleine forêt?

Il y a les carbets sommaires et ceux dits de luxe. Les premiers proposent un espace rudimentaire – un carbet-dortoir et des sanitaires – que leurs utilisateurs s’approprient à leur guise le temps d’une nuit. On y est complètement autonome que ce soit pour la nourriture ou les activités à faire sur place (en général, cela se résume à des parties de pêche sur les rives d’une crique). Même si la présence d’une installation semble les rapprocher du camping privé, ces carbets s’en éloignent cependant sensiblement de par leur localisation bien souvent dans le sous-bois amazonien. On ne peut parfois s’y rendre qu’en coque-alu. L’espace aménagé est donc réduit au seul carbet et sanitaires, le reste étant conservé à « l’état pur ». Finalement, on pourrait comparer ces carbets aux refuges des hautes montagnes.

lit_carbet_guyane
Il y a l’option lit

Les carbets de luxe, quant à eux, proposent une expérience très différente, mais néanmoins intéressante. L’isolement reste le même, le confort est tout aussi sommaire (nuit en hamac), mais on y propose des activités en forêt encadré par un guide (randonnée ou canoë) et surtout, les repas sont inclus. Nous détaillerons dans un article notre ressenti sur l’un d’entre eux.

hamac_carbet_guyane
Ou l’option hamac

A l’opposé, il y a le carbet-bâche

Quant aux plus téméraires, ils se lancent dans l’aventure du carbet-bâche, que nous ne nous résignons pas à faire sans un minimum d’expérience de la forêt,et surtout pas avec un enfant en bas-âge. Il consiste à installer son hamac entre deux arbres, en pleine forêt, et de le recouvrir d’une bâche pour se protéger de la pluie.

Il est clair que les récits de forêt les plus impressionnants – mais aussi les plus effrayants – se nourrissent plus souvent des séjours en carbets-bâches qu’en carbets plus encadrés. Pour notre part, nous nous contenterons encore quelques temps de ces derniers !

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4 comments
  1. Petite question sur l’impact écologique de ce type de bivouac, qu’en est-il ?
    Je suis arrivé ici suite à la lecture d’un récent article sur la destruction de la forêt Amazonienne qui s’amplifie…

    1. Les camps sont plutôt petits, rien de plus qu’une clairière au milieu de la forêt, donc en terme de défrichement ça ne doit pas être si important que ça. Ils sont ensuite auto-suffisants en énergie et en eau. Et les déchets sont ramenés en ville. En tout cas, ce ne sont pas eux qui sont responsable de la disparition de la forêt amazonienne !

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