Comparaison de l'épaisseur du Nook
Comparaison de l’épaisseur du Nook

Un compagnon de voyage: la liseuse de livres électroniques

Assurer son approvisionnement en lecture pendant un tour du monde: la liseuse de livre électronique.
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Comparaison du Nook avec un livre
Comparaison du Nook avec un livre

Peu connu du public français, un nouvel appareil électronique a rejoint nos valises depuis notre escale à Singapour: il s’agit d’une liseuse de livres électroniques ou ebook reader pour les anglophones. Le stock de livres pourtant impressionnant que nous avions emporté avec nous a fini inexorablement par s’épuiser et les échanges de livres dans les hôtels ne satisfaisant pas notre boulimie de lecture, nous avons opté pour cette solution.

Ce sentiment de culpabilité et de trahison vis-à-vis du livre papier

Avoir le temps de lire tout notre saoul est l’un des nombreux plaisirs que nous nous accordons durant ce tour du monde. L’avantage évident d’un tel appareil pour un voyageur est la possibilité de pouvoir transporter une véritable bibliothèque dans un objet de poids d’un livre de poche. Nous n’avions pas prévu cet achat avant notre départ d’une part à cause du prix des liseuses disponibles en France (plus de 250 Euros) et d’autre part de la faible offre – qualitativement et quantitativement. Depuis lors, avec l’arrivée de sérieux candidats comme les tablettes, les choses semblent avoir changé avec des liseuses de qualité au dessous de 150Euros (Kindle d’Amazon, Sony Prs-t1). Le deuxième point qui nous freinait dans notre achat était supposé le confort de lecture. Nous avons tous expérimenté les maux de tête et la fatigue oculaire de passer trop de temps devant un écran. Enfin, et sans doute le pas le plus dur à franchir fut de s’affranchir de ce sentiment de culpabilité et de trahison vis-à-vis du livre papier.

Nous l’avons testé en plein cagnard sur une plage de Phuket

L'écran en plein soleil
L'écran en plein soleil

Au vu de ces éléments, nous avons commencé à faire du shopping dans les différents centres commerciaux singapouriens. Premier constat, il n’est pas facile de trouver une liseuse, remplacée dans les rayons et le coeur des vendeurs par les tablettes. Les seuls produits disponibles sont des articles importés et la supposée économie réalisable sur un achat à Singapour n’est pas des plus flagrante par rapport à un achat aux USA. Après maintes tergiversations, notre choix s’est porté sur le Nook Touch du libraire américain Barnes & Noble. Petit (12,5*16,5*1,2cm), léger (212gr) et autonome (plusieurs livres lus avant d’avoir à le recharger), le Nook a su gagner sa place dans notre sac à dos grâce à un confort de lecture très proche de celui d’un livre papier. L’écran tactile ajoute un plus indéniable quant au confort d’usage, le petit mouvement d’index pour tourner une page est des plus naturel. Nous l’avons testé en plein cagnard sur une plage de Phuket (une des critiques des ordinateurs ou tablettes est l’incapacité à s’en servir en plein soleil), pendant de longues heures de bus et à chaque fois, nous avons eu l’impression de lire un “vrai” livre sans désagrément. A noter que pour lire dans l’obscurité ou la nuit, il faut une source lumineuse , l’écran n’étant pas rétro-éclairé. De plus, il est possible de “corner” une page importante en mettant une marque, de surligner les passages intéressants ou encore d’ajouter des annotations. Le wifi permet de relier la liseuse à internet et de télécharger des livres depuis la bibliothèque de Barnes & Noble. Autre avantage du Nook, une facile manipulation le transforme en tablette Android et donc de s’en servir pour recevoir des emails, faire des recherches internet et lire les grands quotidiens.

Une politique tarifaire identique entre le format électronique et le papier

Comparaison de l'épaisseur du Nook
Comparaison de l'épaisseur du Nook

Du côté des points noirs, il faut confesser que la lecture des fichiers PDF n’est pas des plus optimales, le Nook ayant tendance à faire un peu n’importe quoi avec la mise en page. Ce problème peut être facilement contourné en installant une application Android. L’autre problème est la gestion de la bibliothèque qui devient rapidement fouilli dès lors qu’on possède un trop grand nombre de livres. Enfin, et heureusement puisque cela restera l’une des prérogatives du livre papier, il manque le toucher “papier” et l’odeur ! Remarque importante: avec une liseuse, il n’est plus possible de s’endormir avec le livre dans les mains au risque de le faire tomber et de le casser. Ultime point noir, mais qui concerne cette fois-ci plus les livres électroniques que la liseuse, l’offre francophone est encore rare. Ce n’est pas encore rentré dans les moeurs de mettre à disposition le format électronique au moment de la publication d’un livre. On espère qu’avec l’arrivée de nouveaux acteurs, les catalogues s’étoffent.Toutefois, les industriels du secteur applique la même stratégie que pour la musique dématérialisée: une politique tarifaire identique entre le format électronique et le papier. Une décision qui devrait à terme favoriser le piratage et compromettre le développement de ce nouveau marché. Heureusement, il existe des alternatives de téléchargement de livres gratuits comme le projet Gutenberg qui a pour vocation de mettre à disposition des lecteurs des livres tombés dans le domaine public (70 ans après la mort de l’auteur). Il devient dès lors possible de lire et relire les classiques de la littérature mondiale et française… Ah les Trois Mousquetaires !

Que nos libraires préférés se rassurent

Mais à la lecture de cette critique dithyrambique du livre électronique, que nos libraires préférés se rassurent, cette liseuse ne nous enlèvera pas le plaisir de flâner dans leur boutique et de continuer à lire de “vrais” livres une fois rentré en France.

Sur internet:

– le site du Nook Touch

– le projet Gutenberg

Conclusion pour Nook Touch

Les plus

  • qualité de lecture
  • lecture des epub
  • tactile & wifi
  • possibilité de transformer en tablette

Les moins

  • piètre qualité de lecture des PDF
  • gestion de la bibliothèque compliquée

 

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4 comments
  1. Avec Gutenberg l’abattage des moutons s’en est trouvé réduit ,avec le livre éléctronique va-t-on sauver les arbres ?
    Revenir au palimpseste permettrait peut etre de resoudre la prolifération des publications qui n’ont d’autre interet que de servir de support à la publicité .
    A méditer ,l’homme produit beaucoup plus de “litterature” qu’il n’est capable d’en lire d’où ces logiciels qui font de l’ecremage sur les résultats d’une requête pour ramener le nombre d’occurrences à la capacite de lecture d’homo habilis
    Bonnne route

  2. @gilbert – Merci pour ce commentaire.
    Le livre électronique sauvera peut-être les arbres, mais n’est-il pas plus polluant de produire un livre électronique que de fabriquer et imprimer X livres papiers?

    D’autre part, outre l’incapacité de lire l’intégralité de la production, la surproduction “littéraire” nuit aussi aux petites librairies. Un très bon article sur un des blogs hébergés par le monde à propos de la situation de “l’industrie” du livre
    Claire et Guillaume Articles récents..[Diaporama] Les boutiques de Georgetown

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