Lundi 10 janvier 2010, après ces quelques semaines d’incertitude sur la date de départ du bateau, nous sommes décidés à embarquer coûte que coûte ! C’est pourquoi, lorsque nous passons notre coup de fil quotidien à la compagnie maritime qui nous informe que le bateau est à quai mais ne partira que le lendemain, nous décidons de quitter Bruxelles, l’appartement bien douillet de nos amis et leur hospitalité chaleureuse.
Direction la gare centrale de Bruxelles où nous prenons un train pour Anvers, puis le taxi pour découvrir à 23 km du centre, l’immense port commercial d’Anvers (Antwerpen en néerlandais)! Le paysage se compose désormais d’une mer de containers. Des containers à perte de vue !
Nous sommes un peu excités de découvrir les dessous de la mondialisation : que peuvent bien contenir toutes ces boites? d’où viennent-elles? Où vont-elles? Dans quel magasin et quel foyer vont-elles terminer leurs longs voyages??? Il s’avère que nous ne pouvons pas “trop” les prendre en photos, comme nous l’expliquera Hans Ola, 2nd officer qui nous accueillera sur le bateau.
Le taxi nous largue donc à l’entrée du quai 1333 où nous “attend” majestueusement le “Grande Atlantico” que l’on aperçoit plus loin.
Nous sommes un peu désœuvrés, nous ne savons pas vraiment où aller, ni vers qui nous tourner… C’est un peu le désert humain dans cet océan de containers! Finalement, on nous indique le poste de sécurité qui nous laisse rentrer, en piéton, dans la zone de déchargement du “Grande Atlantico” en nous recommandant de faire attention aux véhicules motorisés… C’est alors que nous pénétrons dans un labyrinthe de containers avec à chaque coin la possibilité de voir arriver en trombe les véhicules qui transportent les containers une fois déchargés des cargos. Nous ne nous sentons pas trop rassurés: ce n’est certainement pas la promenade dominicale des habitants d’Anvers!
Finalement, nous pénétrons dans le “Grande Atlantico”, par sa grosse bouche d’où entrent les marchandises “Roll in Roll off” (essentiellement des véhicules) : il s’agit des marchandises qui n’ont pas besoin d’être manutentionnés à l’arrivée et à la sortie du bateau. Nous empruntons alors l’ascenseur qui nous élève au pont 12, dernier étage de cet immense cargo. De là, nous serons pris en charge par l’équipage à bord.
Nos impressions et notre état d’esprit : nous sommes soulagés, car ce “Grande Atlantico” existe vraiment! Nous nous sentons comme des “fourmis” dans cet immense entrepôt à ciel ouvert. Nous nous sentons incongrus dans ce cargo au milieu de ces marchandises. Et évidemment, nous nous sentons curieux de découvrir la vie à bord!
3 comments
Une belle coque jaune, ça fait penser à Tintin et le Karaboudjan tout ça non ?